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    Douleurs chroniques: pourquoi l’inactivité peut aggraver le problème?

    De nombreuses personnes souffrent de douleurs chroniques, qu’il s’agisse de douleurs lombaires, cervicales, articulaires ou musculaires. Souvent, par peur d’aggraver la situation, elles réduisent leur niveau d’activité physique. Pourtant, l’inactivité prolongée peut empirer le problème, créant un cercle vicieux entre douleur, raideur et perte de mobilité.

    L’impact de l’inactivité sur la douleur chronique

    Lorsqu’un patient ressent de la douleur, son premier réflexe est souvent d’éviter les mouvements qui la provoquent. Sur le court terme, cela peut sembler logique, mais à long terme, cette stratégie contribue à l’affaiblissement musculaire, à la diminution de la flexibilité et à une sensibilisation accrue à la douleur. Les muscles, les articulations et le système nerveux ont besoin de stimulation régulière pour fonctionner de manière optimale.
    L’absence d’exercice entraîne également une diminution de la circulation sanguine vers les tissus, ce qui limite leur capacité à se réparer. À mesure que les muscles s’affaiblissent et que les articulations deviennent plus rigides, les douleurs initiales s’intensifient, ce qui incite encore plus à l’immobilité.

    L’activité physique comme outil thérapeutique

    Contrairement à l’idée reçue selon laquelle le repos est la meilleure solution, l’activité physique adaptée est l’un des moyens les plus efficaces pour gérer la douleur chronique. Des exercices progressifs et bien ciblés permettent de restaurer la force musculaire, d’améliorer la mobilité et de réduire la
    sensibilisation à la douleur.
    Les exercices de renforcement musculaire, même avec des charges légères, aident à soutenir les structures corporelles et à diminuer la pression exercée sur les zones douloureuses. L’exercice aérobie doux, comme la marche ou le vélo, stimule la circulation sanguine et favorise la libération d’endorphines, qui agissent comme des analgésiques naturels. Des activités axées sur la mobilité et la souplesse, comme les exercices d’étirements ou le Pilates, permettent de conserver une bonne amplitude articulaire et de réduire la raideur.

    Le rôle du kinésithérapeute

    L’accompagnement par un kinésithérapeute est essentiel pour apprendre à bouger en toute sécurité sans aggraver la douleur. Beaucoup de douleurs chroniques trouvent leur origine dans un manque de force musculaire ou une sollicitation inadaptée des structures corporelles. Le kinésithérapeute aide le patient à identifier les exercices les plus appropriés pour renforcer le corps et retrouver une meilleure tolérance à l’effort.
    Plutôt que de simplement chercher à soulager temporairement la douleur, le but est d’établir une stratégie de mouvement sur le long terme. Cela permet non seulement de réduire la douleur, mais aussi d’améliorer la qualité de vie et de retrouver de la confiance dans ses capacités physiques.

    Conclusion

    Les douleurs chroniques ne doivent pas être une condamnation à l’immobilité. Au contraire, bouger de manière adaptée est souvent la meilleure solution pour rompre le cycle de la douleur et retrouver une meilleure qualité de vie. Avec l’accompagnement d’un kinésithérapeute, il est possible d’adopter des habitudes qui permettent de vivre avec moins de douleurs et plus de liberté de mouvement.