Douleurs au bureau : et si la meilleure posture était toujours la suivante ?
Les douleurs de nuque, d’épaules ou de dos sont fréquemment rapportées par les personnes qui travaillent assises toute la journée. Devant un ordinateur, les heures passent et le corps reste figé dans une même posture, souvent sans que l’on s’en rende compte. Mais ce n’est pas une “mauvaise posture” en soi qui provoque la douleur. C’est plutôt le manque de mouvement, le fait de rester trop longtemps sans varier les positions.
Notre corps n’est pas conçu pour l’immobilité prolongée. Même dans une posture considérée comme “correcte”, rester figé des heures durant finit par provoquer des tensions, de la raideur, et parfois de la douleur. Le problème n’est donc pas la posture en elle-même, mais l’absence de diversité et de mouvement.
Pendant longtemps, on a cherché à identifier une posture “parfaite” à adopter au bureau, en pensant qu’elle suffirait à prévenir les douleurs. Mais les recherches actuelles montrent que la posture idéale n’existe pas. Ce qui compte, c’est de ne pas rester trop longtemps dans la même position. Autrement dit, la meilleure posture est toujours la suivante : celle que vous prenez après avoir changé de position. Varier les appuis, s’étirer, se redresser ou même s’affaisser un moment, tout cela fait partie d’une stratégie dynamique qui respecte les besoins du corps.
Introduire des pauses actives tout au long de la journée est une stratégie simple mais efficace. Il ne s’agit pas nécessairement de faire du sport au bureau, mais simplement de mobiliser les articulations, d’étirer les muscles et de relancer la circulation. Se lever quelques minutes, faire quelques pas, étendre les bras ou tourner les épaules peut suffire à prévenir les douleurs liées à la sédentarité.
Le rôle du kinésithérapeute est ici de sensibiliser, d’accompagner et de proposer des solutions adaptées au quotidien professionnel de chacun. Il ne s’agit pas de “corriger” une posture unique, mais de redonner au corps le droit de bouger, même dans un environnement contraint.
Travailler assis n’est pas un problème en soi. C’est le manque de mouvement qui le devient. En réintroduisant un peu de mobilité dans la journée, on prévient non seulement les douleurs, mais on améliore aussi la concentration, l’énergie et le bien-être.
